Située à 9 kilomètres de Carcassonne, Lavalette, dont le nom veut dire « petite vallée » est une Commune d’environ 1.600 habitants.
Son origine remonte au haut Moyen-age, vers les années 1000 et 1100, avec une petite agglomération bâtie autour d’une chapelle dédiée à Sainte Eulalie de Mérida, jeune espagnole martyrisée en 303.
Le nom de la « Valette » apparaît en 1224 dans un acte signé par Roger Bernard, Comte de Foix, et Trencavel, Vicomte de Carcassonne, puis en 1229, dans un traité entre le même Roger Bernard de Foix et Louis IX (Saint Louis), Roi de France, devenu maître de la province.
Le village, trop voisin de Carcassonne, n’a guère d’annale écrite. Il est mentionné comme quartier rural « in terminio Valatae » sous la date de 1228, parmi les lieux assignés par le Roi Louis IX au Comte de Foix, pour lui servir des rentes à titre d’indemnités. Dans l’acte de dénombrement présenté le 22 janvier 1500, par Pierre d’Auxillon, évêque, on lit: « L’évêque, seigneur de Lavalette, où il a toute justice, haute, basse et moyenne, il y possède: une maison bien ancienne où le dit seigneur prend tasques, agriers et autres rentes en blé qui valent chaque année communément, tant gros que menu, quatre-vingts sétriers de tout blé; plus: en argent censuel: 24 sols 6 deniers tournois; six galines; et foriscarpes et amendes, valant 6 livres tournoises ».
Lavalette a eu l’heureuse chance de ne dépendre d’aucun seigneur laïque et d’appartenir depuis le XIIIème siècle jusqu’en 1789, à l’Évêque de Carcassonne. Ce dernier exerçait, paternellement, la haute, moyenne et basse justice, et recevait annuellement de ses sujets quelques présents en nature et une faible somme d’argent.
L’histoire de Lavalette a été relativement calme, sauf à la fin du XVIème siècle et au début du XVIIIème siècle (guerre de religions, minorité de Louis XIII, puis de Louis XIV).
La population eut en effet à subir la peste et le logement forcé des gens de guerre de passage.
Pas d’évènements graves au cours de la Révolution, la population ayant toujours fait preuve d’un état d’esprit calme et raisonnable.